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Certains régimes gagnent en popularité, tandis que d’autres tombent dans l’oubli. Cependant, soyons conscients qu’il n’existe pas de régime miracle. Le régime alimentaire lui-même doit avant tout être un mode de vie, et non pas seulement quelque chose qui se suit pendant quelques jours ou plusieurs mois. La plupart du temps, le but de tous ces régimes est de perdre du poids rapidement, ce qui n’est pas si bénéfique pour le corps. Des problèmes tels que l’effet yo-yo ou le rejet étonnamment rapide d’un régime prescrit sont monnaie courante. Dans cet article, nous parlerons d’une alimentation adaptée à notre ADN. Est-ce vraiment si efficace ?
Quel est le régime génétique ?
Le fait est qu’une alimentation saine peut signifier quelque chose de différent pour chacun d’entre nous. Parce que chaque personne est unique. Certaines personnes digèrent mieux les protéines, d’autres les graisses et d’autres les glucides. Il s’avère que le régime alimentaire le plus bénéfique pour notre corps est inscrit dans notre code génétique, c’est-à-dire dans notre ADN populaire. Le régime génétique et le département de nutrigénomique lui-même sont basés sur l'adaptation du régime alimentaire optimal en fonction du code génétique de chaque personne. Ce n’est pas un hasard si on lui a donné le nom de régime sur mesure. Il s’agit d’éliminer de l’alimentation les produits qui ont un impact négatif sur l’organisme, mais éventuellement d’augmenter ceux qui sont les mieux tolérés. Il convient également de noter qu’il s’agit d’un domaine relativement nouveau de la diététique. La recherche et le développement sont en cours. C’est également une erreur d’associer le régime génétique uniquement à la perte de poids. L’objectif de cette initiative n’est pas seulement de réduire le poids corporel, mais également de rapprocher le confort nutritionnel des patients souffrant de diverses affections.
Objet et portée de la recherche en génomique nutritionnelle
La génomique nutritionnelle est l’étude de l’ interaction entre le génome et la nutrition. Cette science comprend la nutrigénomique et la nutrigénétique, qui ont des approches différentes pour étudier ces relations. Dans le premier cas, il est crucial de déterminer l’influence d’un type particulier d’aliment sur l’expression des gènes et comment il affecte l’homéostasie du corps et son état. La nutrigénétique, quant à elle, s’intéresse à l’identification des gènes qui influencent le risque de maladies liées à l’alimentation telles que le diabète, l’obésité ou les maladies cardiovasculaires. Il a été démontré que chaque personne a une susceptibilité différente à ce type de maladie. Le tabagisme et son lien avec le cancer du poumon en sont un bon exemple. Les facteurs les plus importants sont bien sûr le nombre de cigarettes fumées et le temps. Cependant, chaque personne est susceptible de développer cette maladie à des degrés divers. La nutrigentique est l’étude de telles relations.
Différences dans le génome humain
La diversité des phénotypes dans une population est déterminée par la présence d’allèles, c’est-à-dire de versions alternatives du même gène. C’est l’une des raisons pour lesquelles les gens réagissent différemment à l’influence de leur environnement, de leur mode de vie ou de leur alimentation. On peut brièvement le décrire comme une mutation d’un seul nucléotide. Le génome humain n’est pas parfait. Des différences telles que la couleur des cheveux, la couleur des yeux ou la couleur de la peau sont visibles au premier coup d’œil. Cependant, nous ne pouvons pas vérifier de la même manière comment une personne réagit à certains acides aminés ou dans quelle mesure elle est susceptible de développer un diabète. C’est pourquoi le début de l’étude de l’ADN humain a été un événement si important. En raison de la présence de nombreux polymorphismes génétiques qui influencent le développement de maladies liées à l’alimentation, l’élaboration d’un régime alimentaire individuel basé sur les prédispositions génétiques et efficace pour traiter ou prévenir ces maladies est une tâche extrêmement difficile.
Comment la nutrigénomique peut-elle aider à prévenir les maladies ?
Actuellement, près de 180 millions de personnes dans le monde souffrent de diabète. On estime que ce nombre pourrait atteindre près de 300 millions d’ici la fin de 2025. Il n’existe toujours pas de méthode efficace de détection précoce. Cependant, il y a de la lumière au bout du tunnel. Les facteurs environnementaux qui se chevauchent avec la prédisposition génétique jouent un rôle important dans la manifestation du diabète. Ces facteurs comprennent l’alimentation et l’activité physique, mais aussi la prédisposition génétique. Il a été démontré que la présence de certains gènes peut augmenter le risque de cette maladie. Plus spécifiquement le gène TCF7L2, mais aussi rs12255372 et rs7903146. Après des recherches approfondies, les scientifiques de l’étude finlandaise sur la prévention du diabète ont découvert un lien entre la présence de ce gène et un risque accru de la maladie. Ce qui est important, c’est que le risque est accru, mais seulement si aucune mesure préventive n’est prise.
Recherche sur les personnes à risque
L’étude a porté sur 522 personnes en surpoids présentant une tolérance au glucose altérée. Ces personnes ont été assignées aléatoirement au groupe d’intervention ou au groupe témoin. Dans le premier groupe, l’accent a été mis sur les mesures préventives. Les patients ont reçu des conseils nutritionnels détaillés et ont été régulièrement consultés par des médecins et des nutritionnistes. Leur régime alimentaire était basé sur la limitation des sucres simples, des graisses saturées et l’augmentation de la quantité de fibres dans l’alimentation quotidienne. De plus, ils pratiquaient une activité physique régulière et modérée. Le groupe témoin a reçu des recommandations générales sur les avantages de la perte de poids et de l’augmentation de l’activité physique. La durée moyenne des études était de 3,9 ans. Après cette période, tous les patients ont été examinés en détail, notamment en ce qui concerne les changements dans leur constitution génétique. Il a été démontré que malgré des gènes potentiellement responsables de l’augmentation du risque de diabète, des changements de mode de vie et l’adoption d’une alimentation adaptée ont permis d’éviter cette maladie. Les conclusions sont évidentes. Des prédispositions génétiques peuvent être mises en évidence, mais seulement si elles sont réunies dans les bonnes conditions. Un mode de vie sédentaire et un manque de connaissances adéquates dans le domaine de la nutrition sont un moyen facile de développer des maladies potentielles.
Existe-t-il un gène de l’obésité ?
L’affaire est un peu plus complexe. En fait, il existe des gènes qui pourraient potentiellement indiquer un risque accru d’obésité. La situation ici est similaire à celle des gènes qui peuvent déterminer le diabète. Des gènes tels que FTO, FABP ou FABP2 peuvent contribuer à l’obésité par leurs effets. On parle entre autres d’une susceptibilité accrue à l’obésité, d’un stockage accru des graisses et d’un métabolisme plus lent. Cela ne signifie pas que les personnes possédant un tel patrimoine génétique ne peuvent pas profiter d’une bonne santé et d’une silhouette mince. Il n’est pas logique d’attribuer tout aux gènes. C’est parce que le génome à lui seul représente 10 % et les 90 % restants sont notre mode de vie, notre alimentation, notre activité physique, le nombre de situations stressantes, la quantité de sommeil et bien plus encore. Chacun a donc une influence sur la manière dont il fournit au corps les conditions qui permettent à ses prédispositions génétiques de se révéler.
L'avenir de la nutrigénomique
À l’avenir, il sera possible d’utiliser les informations sur l’interaction des nutriments et des gènes pour évaluer individuellement les risques ou les avantages de la consommation de certains produits ou d’un régime alimentaire particulier. Actuellement, la recherche sur le génome est très coûteuse et il faudra beaucoup de temps avant que nous puissions l’utiliser à grande échelle. Ils ont néanmoins un grand avenir, notamment dans la prévention des maladies liées au mode de vie ou du cancer, mais pas seulement. Selon les scientifiques, il serait également possible que certaines personnes soient prédisposées à un sport ou à une profession en particulier. Les questions éthiques liées au développement de la recherche en nutrigénomique et en nutrigénétique méritent également d’être prises en considération. Il s’agit de la manière dont les informations sur les variations génétiques individuelles sont acquises et stockées. Cela présente un risque potentiel d’utilisation abusive, simplement en raison du code génétique individuel.
Résumé
Il est indéniable que l’humanité tout entière aspire au développement. La nutrigénomique est sans aucun doute l’avenir de la diététique conventionnelle. Si elle est utilisée correctement, elle nous permettra certainement, en tant que civilisation, d’accéder à un niveau nouveau et supérieur. Qui sait, peut-être que l’incidence des maladies liées à l’alimentation sera considérablement réduite, voire éliminée. Les nutritionnistes seront en mesure de créer des plans nutritionnels précis adaptés au génome individuel du patient. Les recherches sont toujours en cours et nous attendons avec impatience de nouveaux rapports.
